Fanny Zambaz
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FANNY ZAMBAZ

FANNY ZAMBAZ vit et travaille dans le Valais, en Suisse

L’ART DE L’AFFÛT OU L’ERRANCE VAGABONDE
La photographe aime décrire ses journées de terrain en termes d’«errances photographiques». Parfois les traces laissées dans la neige lui servent de repères, parfois les sons alentours guident sa direction. Une devise? L’éloge de la lenteur. D’abord parce que le but n’est jamais géographique, ensuite parce qu’au fond, elle n’a pas de but… «Partir errer est tellement plus libérateur que partir observer.» Pour certaines espèces toutefois, l’affût – soigneusement réfléchi et cette fois avec un but précis d’observation – l’oblige à plus de rigueur. Elle y trouve un certain équilibre, et sans vraiment s’en apercevoir, parfois les heures d’affût se transforment en jours, qui se transforment en semaines…La faune alpine c’est un joyau d’émotions, et plonger son regard dans celui d’un animal sauvage quel qu’il soit reste pour elle un moment indescriptible.

LE MYSTÈRE D’UNE CHAMBRE PHOTOGRAPHIQUE
C’est un objet lourd, parfois très ancien, encombrant, nécessitant quantité d’accessoires et avec lequel elle prend au mieux deux photographies par jour, car les Alpes sont un terrain difficile à parcourir avec tout ce matériel sur le dos. Ça c’est la perception commune. «C’est un objet magnifique. Fait à la main. En bois. Et qui invite à une certaine réflexion photographique». Ça c’est la perception de Fanny Zambaz. Un choix évident pour la photographe, qui peine à comprendre le flot d’images numériques qui submergent le monde. Elle a retrouvé un sens à la prise de vue grâce à cette merveille. Il n’est certes pas possible de tout photographier avec une chambre 20×25, mais lorsqu’elle s’y attelle, l’artiste y prend un tel goût qu’il lui vient des idées un peu folles… C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée en 2018 en Arctique, à photographier la côte ouest du Groenland avec sa chambre.

À L’ATELIER
Le cyanotype est une technique d’impression photographique monochrome datant de 1842. Fanny Zambaz vous invite au voyage, à vous immerger dans son monde. Un monde bleuté où les images dansent comme dans une peinture. L’artiste a trouvé dans cette pratique une manière bien à elle d’exprimer sa photographie, mi-onirique mi-réaliste. Elle peint l’émulsion sur un beau papier aquarelle et l’expose ensuite au travers d’une image négative à la lumière du soleil avant de la révéler dans l’eau. Une technique à l’apparence simple, qu’elle pratique depuis plusieurs années pour arriver à maîtriser la subtilité des formats de 1 mètre de long.

Renseignements complémentaires, écrire à Nathalie de Frouville : nathalie@ndfagency.com

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