Emmanuel de Cockborne est né dans une famille artiste, entouré des peintures de son arrière-grand-mère maternelle Marie-Anne Camax-Zoegger qui fonda à Paris en 1932 la Société des Femmes Artistes Modernes.

Le sculpteur a cheminé de Paris à Bordeaux pour suivre des études d’art à l’École Olivier de Serres, puis de paysage à l’École d’Architecture et de Paysage de Bordeaux, dont il sort diplômé en 2001.

C’est en démolissant des cuves de cognac ferraillées dans la distillerie dont il a fait son lieu de vie en Charente à partir de 2008, qu’il découvre le plaisir de travailler le fer à béton dans des formes organiques qui évoquent toujours la nature.

Le choix du métal se prête à toutes les contorsions : coupé, tordu, frappé, étiré, fondu, percé, soudé. Il passe sous le chalumeau, la torche plasma, le feu de la forge, entre le marteau et l’enclume, sous la morsure de la meuleuse. Le métal se glane n’importe où : dans un bois, dans une friche, dans une décharge, dans les garages et les caves de tous ses amis… le matériau évoque pour lui de nombreux lieux, des rencontres diverses… Les morceaux assemblés forment un tout cohérent et pourtant viennent de multiples lieux et en gardent la mémoire.

Emmanuel aime à jouer sur les oppositions, les contrastes, les contradictions. Alors que le métal évoque un matériau froid et brut, il le travaille tout en délicatesse. Alors que cet acier bien que corrodé donne l’idée de la force et de la pérennité, Emmanuel représente des êtres vivants fragiles et mortels.

De l’argile est née l’humanité, Emmanuel fait naître le règne végétal et animal à partir du fer, cette autre ressource issue des profondeurs, renouvelable à l’infini. Réinterprétées, parfois exagérément agrandies, ces espèces amènent le spectateur à la contemplation, à l’observation minutieuse du savant en admiration devant l’ingéniosité de la nature. La symbiose entre les deux règnes est également mise en scène dans les sculptures fourmi & cacao, carotte & phasme, chardon & colibri, morosphinx & scabieuse… Rien n’est étanche dans la nature, et son travail de médiateur entre la nature et le spectateur cherche à faire découvrir ces stratégies de survie et d’intelligence sub-verbales.”

Renseignements complémentaires, écrire à Nathalie de Frouville : nathalie@ndfagency.com