ODILE est née au Kef (Tunisie) le 15 janvier 1936, elle décède en France en 2019 laissant derrière elle un très large corpus d’oeuvres à découvrir…
Passionnée, très imaginative, ODILE s’affranchit de toutes les barrières d’un art consensuel, elle est une artiste sensible, solitaire et d’une libre expression. Dès les années 80 l’actualité de la planète et des événements douloureux comme les crimes contre l’humanité, la guerre au Liban ou la lutte d’Amnistie international inspirent son œuvre. Les céramiques d’ODILE sont autant d’interrogations sur la nature humaine et les événements du monde : têtes creuses, personnages sans bras, formes torturées, corps démesurément enflés ou au contraire squelettes filiformes, qui nous entrainent dans un univers dont la sérénité est ébranlée par les défauts de la nature humaine et les comportements inhumains dont l’actualité est le reflet. Tourmentée par de nombreuses préoccupations d’ordre personnelle et universelle, ses dons et son talent d’autodidacte n’échapperont à personne. « Je ne me considère pas comme une artiste violente mais il est vrai que ma vision des choses agit sur ma façon de travailler ».
Petit à petit elle va s’émanciper des préoccupations du monde pour se recentrer sur elle-même et ses côtés obscures et beaux à la fois. Sensualité, sexualité, féminité s’intercalent dans des propos liés aux religions, à ses origines et à une certaine forme de surréalisme. Dans cette œuvre tout est une question de sensations.