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Avec sa culture internationale CASSANDRA WAINHOUSE se confronte à de multiples influences artistiques, une incroyable richesse de territoires et un besoin vital de ré-enracinement. C’est ce paradoxe fécond qui façonne l’ensemble de son œuvre, entre vertige identitaire et expérimentations locales. La trame de son travail se tisse donc dans un aller-retour perpétuel entre intimité d’une narration personnelle et géographie universelle. Ses influences les plus vitales on les trouve chez Louise Bourgeois, qui lui inspire ses séries brodées, ou avec Yves Klein et ses « Anthropométries » ou encore Kiki Smith et la fragilité des corps.
Mais la singularité de l’artiste se situe dans l’entremêlement subtil entre espace géographique et identité féminine qui cherche sans cesse à s’incarner, à la fois éphémère et éternelle. A chaque nouveau territoire, un nouvel enracinement, comme lorsqu’elle s’installe en Toscane et commence à peindre avec le bleu et le doré. Mais c’est dans son travail le plus récent que les silhouettes ou les paysages sont directement inscrits, gravés, peints, tissés, matérialisés, sur un support de cartes géographiques. A travers l’ensemble de son œuvre, Cassandra Wainhouse nous propose une réparation de la contrainte par la présence de son corps échappant ici à l’âpreté de sa condition.
Texte Frédéric Elkaïm
